Hier, enfants
Nous pouvions approcher les dragons
Quelques instants sous leurs ailes
Et la magie devenait révélation
Souvent nous entendions
Ce rugissement déchirant l'air
Annoncer l' envol du grand dragon
Celui-ci ne crachait jamais son feu infernal
Car il pouvait de son unique flamme
Embraser le monde
Amigo!
Laisse moi te conter l' histoire
De ces cinq cavaliers
Qui, arrivés ici une nuit
Repartirent trois heures plus tard
Mi amigo!
Il venait de traverser
Ce désert qui nous entoure
Simple étape sur la route
Qu' ensemble ils empruntaient
Si amigo!
El loco leur a demandé
Ce qu' il y avait derrière
Si, au delà de la poussière
Un ailleurs existait
Amigo..
Il lui ont tout expliqué
La grande chaine de montagnes
Les immenses plages océanes
Puis un monde sans liberté
Tiens toi là, face au miroir
Maintenant, plonge dans ton regard
Et vois chacun de tes carnages
Pour châtiment, tu ne sauras jamais vieillir
Cette éternité subjective ne pourra t' affranchir
Des épreuves de ta rédemption
Toutes les créatures sèment la mort
Et la vie..
Aborder un sujet si fragile?
Pas facile..
J' ai tout de même une question
A la con..
A quoi bon les rires, les larmes, l' amour?
Puisqu' un jour nous ne serons plus rien
Tout court.
_Monsieur, je viens acheter!
-Alors nous allons nous entendre!
Comme je suis là pour vendre
Que puis-je vous proposer?
-A vrai dire, je cherche un dieu.
_Un dieu? Mais c' est merd'veilleux!
Je vous écoute, je suis tout ouïe!
_Je veux du vrai, du crédible!
_Vous vendre la vérité monsieur?
Allons donc, ouvrez les yeux!
Elle est là, omniprésente!
Ce monde est celui des plantes!
Elles nous soignent, nous nourrissent
Nous offrent chaleur et bâtisses
Elles nous ont fait traverser les mers
Sans elles, la terre ne serait qu' enfer
De l' instant où il s' est redressé
Du règne de l' humanité
Des premiers éclats de roches
De la conquête des torches
Des mains qui travaillent le fer
Des machines interstellaires
Pour la première fois l' homme dénonce
Le chemin qu' il emprunte